DON DU CORPS A LA SCIENCE

DON  DU CORPS A  LA SCIENCE

DON DU CORPS EN FRANCE - Lettre d'infos France 5.

DON DU CORPS A LA SCIENCE.

En France, entre 2 600 et 2 800 personnes donnent, chaque année, leur corps à la science, soit pas plus d'une personne décédée sur 200. Pourtant, cette démarche est indispensable à la science...

Le don du corps n'a rien à voir avec celui des organes. Il ne s'agit pas d'autoriser le prélèvement de ses organes après sa mort pour que l'on puisse les greffer à une autre personne. Mais plutôt, de donner son corps à un établissement d'enseignement médical, par exemple une école de chirurgie ou un établissement de recherche scientifique. La différence est aussi sémantique, on parle d'un donneur d'organe et plutôt d'un donateur dans le cas du don du corps.

Ce choix a un intérêt médical, certes indirect, mais indispensable, puisqu'il permet aux étudiants en médecine d'apprendre et de perfectionner leurs connaissances en anatomie et en chirurgie. Il permet aussi d'améliorer les techniques opératoires.

L'histoire des dissections anatomiques a traversé les temps et les mentalités. Nous sommes loin de l'époque où les anatomistes (dont faisait partie Léonard de Vinci) volaient des macchabées à la tombée de la nuit et pratiquaient des dissections dans des caves. Pour stopper ces pratiques clandestines, on les a d'abord autorisées sur les corps des condamnés à mort puis sur des cadavres abandonnés.

Et il aura fallu attendre le XXe siècle pour que le don du corps ait une assise juridique. Celui-ci doit être formulé personnellement du vivant du donateur, qui doit adresser une demande manuscrite, signée et datée, à l'une des facultés de médecine comportant un service de don du corps. Celle-ci lui enverra à son tour un formulaire. Le donateur reçoit par la suite une carte.

A la fin des travaux anatomiques, les corps sont incinérés. La plupart du temps, les familles ne peuvent pas récupérer les cendres. L'école de chirurgie de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) fait partie des rares institutions qui en offrent la possibilité, à condition que le donateur en ait exprimé la volonté, et au cas par cas, d'autant que la réglementation sur le don du corps est un peu floue.

Elle repose en effet sur une loi qui date de 1887 et sur un article relatif aux funérailles et aux lieux de sépulture. Ces textes précisent uniquement les conditions dans lesquelles un corps peut être accepté par une faculté ou par un établissement de santé.

Ils peuvent refuser le corps, s'il s'agit d'un accident de la route, d'un suicide, ou pour toutes autres raisons susceptibles de poser un problème médico-légal. Et rien n'est dit sur la restitution du corps. En ce qui concerne les frais, à l'école de chirurgie de l'AP-HP, la gratuité du don est totale. Mais il arrive que certains établissements demandent une contribution pour les frais de transport et d'inhumation. Et même si ces derniers sont moins importants que des obsèques, il est souvent difficile d'expliquer qu'il faut "payer" pour léguer son corps à la médecine.

Pour la famille, le don du corps est parfois difficile à accepter, puisqu'il n'y a ensuite pas de sépulture sur laquelle se recueillir. Elle n'a, en plus, aucun droit de regard sur la démarche du don et ne peut pas la faire annuler. Seul le donateur a le droit de revenir sur sa décision. Dans ce cas, il doit détruire sa carte et en informer l'établissement par écrit.

En France, il existe vingt-huit établissements habilités à recevoir des dons du corps

Texte Lettre d'infos  France 5



30/12/2009
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