DON DU CORPS A LA SCIENCE

DON  DU CORPS A  LA SCIENCE

L'origine des organes.

Mise à jour : 17/03/2013 

 

Dans la majorité des cas, les donneurs sont des personnes décédées à l’hôpital après un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou parfois après un arrêt cardiaque. l’équipe médicale s’est assurée au préalable que le défunt n’était pas contre le don de ses organes. Il est également possible qu’une personne vivante fasse don d’un d'organe, le rein notamment

Il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes. Le prélèvement est décidé par l’équipe médicale au cas par cas, organe par organe.

Le donneur décédé

Le constat de mort repose sur trois observations cliniques : l’absence totale de conscience et de mouvements, la disparition totale des réflexes du tronc cérébral, l’absence de respiration spontanée.

La mort implique donc toujours la destruction totale et irréversible des fonctions de l’encéphale, à savoir l’ensemble formé par le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.
Néanmoins, si la mort relève d’une définition unique, il existe plusieurs processus biologiques et physiologiques pour y parvenir.

La mort encéphalique

Pour des raisons médicales et réglementaires, depuis plus de vingt ans, en France, l’essentiel des donneurs sont des personnes décédées à l’hôpital en état de mort encéphalique. Ce type de décès est rare : il représente moins de 1 % des morts survenant à l’hôpital.

On parle de mort encéphalique (ou mort cérébrale) quand la destruction de l’encéphale intervient comme la cause primaire du décès : c’est une atteinte directe aux éléments du système nerveux central situés dans la boîte crânienne qui est à l’origine de la mort (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral…).

La mort encéphalique n’a rien à voir avec le coma : le cerveau n’est plus irrigué ni oxygéné par le sang, il est détruit de façon irréversible, la personne est bien morte.
Ne sont prises en compte pour le prélèvement d’organes que les morts diagnostiquées à l’hôpital.

Quand une personne décède et qu’un prélèvement est envisagé, des examens attestant du caractère irréversible de la destruction de l’encéphale sont réalisés : soit deux encéphalogrammes plats (mesure de l’activité cérébrale) réalisés à quatre heures d’intervalle, soit une artériographie cérébrale (examen radiologique apportant la preuve de l’arrêt de la circulation du sang dans les artères). Le constat de décès doit être établi par deux médecins différents.

La mort encéphalique a une particularité : le décès intervient en service de réanimation alors que les organes vitaux comme le cœur, les poumons… sont encore intacts. Lorsque le décès se produit et qu’un prélèvement d’organes est envisageable, l’activité cardiaque et la respiration peuvent donc être maintenues artificiellement durant quelques heures après le décès. 
Irrigués en sang et en oxygène, les principaux organes demeurent ainsi en bon état fonctionnel, le temps que le constat du décès soit officiellement établi, que l’autorisation de prélever soit donnée, puis que le prélèvement soit réalisé.

Sur une personne décédée en état de mort encéphalique, on peut prélever plusieurs organes. En moyenne, un donneur permet de réaliser quatre greffes d'organes.

La mort après arrêt cardiaque

En 2006, la France a lancé un programme de prélèvement sur donneur décédé après arrêt cardiaque à la suite de la publication de l’arrêté du 2 août 2005 autorisant à nouveau le prélèvement d’organes et de tissus « sur une personne présentant un arrêt cardiaque et respiratoire persistant ». Le premier prélèvement de ce type, basé sur un protocole élaboré par l’Agence de la biomédecine, a eu lieu en octobre 2006. En 2009, le nombre de donneurs prélevés s’élève à 62 (47 en 2008). Ces prélèvements ont permis de réaliser 70 greffes rénales en 2009 contre 52 en 2008. Le nombre d’équipes ayant signé une convention les engageant à suivre les protocoles validés par l’ Agence de la Biomédecine augmentera dans les prochains mois, permettant ainsi la mise à disposition de nouveaux greffons.

Le donneur vivant

En France, le don du vivant se pratique principalement pour le rein (223 greffes en 2009, soit près de 8 % des greffes rénales et 95 % des greffes à partir de donneurs vivants). Ce don très encadré n’est possible qu’au bénéfice d’une personne très proche : parent, frère, sœur, enfant, grand parent, oncle, tante, cousin germain, conjoint, personne pouvant justifier de deux ans de vie commune avec le receveur. Développer la greffe à partir de donneur vivant constitue une voie certaine vers de nouvelles sources de greffons.

Le profil des donneurs

Aucune personne n'est écartée d'emblée du prélèvement  pour des questions d’âge ou d’état de santé. En effet, ce qui est d’abord pris en compte est l’état de chaque organe, évalué au cas par cas par l’équipe médicale pour s’assurer de la qualité de la greffe qui sera réalisée.

Si certaines maladies ou certains traitements médicaux peuvent constituer un frein au prélèvement, ce dernier sera néanmoins envisagé si l’on identifie, sur la liste d’attente, un malade à qui la greffe de l’organe, avec ses caractéristiques et ses imperfections, apportera plus de bénéfices que de risques.

Par exemple, un organe atteint d’une hépatite B peut être greffé à un patient qui a déjà fait face à cette maladie par le passé, ou encore à un patient qu’il faut greffer en extrême urgence car sa vie en dépend ; l’hépatite est alors traitée après la greffe. Dans tous les cas, le patient est informé des enjeux et il doit donner son autorisation en toutes connaissances de cause avant d’être greffé. Ce genre de décision délicate est prise au cas par cas, avec l’intervention d’experts.

 

Texte de l'Agence de Biomédecine.

Soutenez l'association Grégory Lemarchal    

http://www.association-gregorylemarchal.com/2009/

 

 

 

Grégory  SON COMBAT CONTRE LA MUCOVISCIDOSE.



25/05/2011
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